Dans mon calepin – Jour 5 du FIL

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Dans ce qu’on a appelé « Temps fort littéraire autour de Montréal, Paris et Port-au-Prince », le FIL vous propose une diversité d’expériences qui témoignent des liens exceptionnels qui unissent le Québec à la France et à Haïti. Des relations précieuses qui s’appuient, on le sait, tout d’abord sur la langue française, qui nous unit, tout autant que sur tous les échanges culturels qui ont eu lieu au fil des ans entre nos pays. Il faut aussi mentionner, naturellement, l’apport important des communautés françaises et haïtiennes qui, en immigrant au Canada et plus particulièrement à Montréal, ont enrichi notre société depuis des décennies.

Dans le cadre de ce temps fort, ce soir à 20 h au Lion d’or, le FIL vous invite à assister au spectacle littéraire Les Braconniers du verbe. Ces poètes, ces braconniers du verbe, ils sont de Montréal, de Paris et de Port-au-Prince, réunis autour d’Anthony Phelps, poète, romancier et diseur québécois d’origine haïtienne. Contraint à l’exil, Phelps s’établit à Montréal en 1964 et a toujours gardé le contact avec le milieu des créateurs haïtiens tout « en aménageant des passerelles avec les intellectuels québécois » comme le disait si bien son ami l’écrivain Émile Ollivier. Considéré aujourd’hui comme un important écrivain de la francophonie, il recevait tout récemment le Grand Prix de Poésie de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre poétique.

C’est donc à une grande célébration de la langue française que nous sommes conviés ce soir, un spectacle qui débutera par la lecture du texte de la poète parisienne Catherine Jarrett : Ma bête langue, défense et éloge de la langue française. À cette voix feront écho celles d’Anthony Phelps, de Violaine Forest et de Syto Cavé, qui liront un choix de poèmes, « de miel et de fracas », puisés dans le répertoire de la francophonie. Syto Cavé, homme de théâtre haïtien, assurera la mise en scène de la soirée, rythmée par la musique du pianiste Eddy Prophète, dans un décor de peintures magiques du peintre Denis et de cerfs-volants d’Anthony Benoît.

 

Admission générale

30 $ / 27 $ (65 ans et plus) / 25 $ (30 ans et moins) – taxes et frais inclus

Achat en personne et par téléphone à La Vitrine.

Achat en ligne sur lepointdevente.com et lavitrine.com.

Billets également disponibles une heure avant le spectacle au Lion d’or.

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C’est hier, dans une Maison des écrivains qui se donnait des allures de studio de moksha, qu’avait lieu le vernissage de l’exposition Encre noire, en hommage à Serge Legagneur, décédé récemment.

Né le 10 janvier 1937 à Jérémie, en Haïti, Legagneur passe son enfance dans cette ville côtière, dite « la Cité des Poètes », qui aura marqué sa poésie. Avec ses amis écrivains Davertige, Roland Morisseau, Anthony Phelps, René Philoctète, il fonde le groupe Haïti Littéraire. Devant la menace et l’horreur de la dictature de Duvalier, Serge Legagneur quitte Haïti et s’installe à Montréal en 1965. Il y retrouvera Émile Ollivier et Anthony Phelps, arrivés l’année précédente.

En rendant hommage à Serge Legagneur, l’exposition Encre noire rend compte en fait de l’importance de tous ces écrivains montréalais qui, comme lui, et qu’ils soient nés en Haïti ou ayant grandi au Québec, ont produit une œuvre qui transcende les frontières et les barrières culturelles, tout en contribuant à l’enrichissement de la langue française et à l’épanouissement de la culture québécoise.

Conception de l’exposition : Frantz Voltaire

Textes : Thomas C. Spear

Conception graphique : Manuel Salgado

 

Jusqu’au 1er octobre de 9 h à 17 h

(à l’exception des samedi et dimanche)

Maison des écrivains – Événement gratuit

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