LA FIN DE L’HOMME ROUGE OU LE TEMPS DU DÉSENCHANTEMENT

Mardi 28 septembre – 20 h
Mercredi 29 septembre – 19 h

Sièges réservés
25 $ (prix unique) – taxes et frais inclus
Achat en personne et par téléphone au Théâtre Prospero.
Achat en ligne sur www.theatreprospero.com

1991, deux ans après la chute du mur. Le président russe Boris Eltsine dissout le parti communiste et décrète, avec ses homologues d’Ukraine et de Biélorussie, que l’URSS « n’existe plus ». C’est la fin de l’empire soviétique, et l’aveu au monde entier que son idéal communiste est un échec.  Pour le peuple soviétique, le virage vers le capitalisme est tragique, ou merveilleux. Cette période de transition socio-économique, nommée la Perestroïka, c’est aussi le temps du désenchantement.

Pendant des décennies, l’écrivaine et journaliste Svetlana Alexievitch, prix Nobel de Littérature 2015, a parcouru l’ex-Union Soviétique, enregistreuse sous le bras. Elle a recueilli dans les cuisines et les wagons de trains des centaines de témoignages relatant cette période, en posant « des questions non sur le socialisme, mais sur l’amour, la jalousie, l’enfance, la vieillesse. Sur la musique, les danses, les coupes de cheveux. Sur les milliers de détails d’une vie qui a disparu… »

Dans cette mise en lecture, nous voyageons avec Alexievitch dans la vie intérieure de quatre protagonistes ordinaires de la grande histoire soviétique. C’est une incursion privilégiée, au cœur de l’intime, dans des récits réels qui surpassent en romantisme et en extravagances toutes les fictions. Ces témoignages donnent le vertige devant l’abysse de la violence humaine, et nous invitent à questionner les idéaux que le capitalisme a semés en nous. Et parce que nous sentons nous aussi parfois l’édifice de notre société trembler.

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Texte Svetlana Alexievitch, La Fin de l’homme rouge ou le temps du désenchantement (Actes Sud, 2016)

Idée originale, choix des extraits et mise en lecture Catherine De Léan

Interprètes Paul Ahmarani, Larissa Corriveau, Benoît Mauffette et Dominique Quesnel

Projections Gaspard Philippe et Gonzalo Soldi

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Un laboratoire produit par le groupe de la Veillée, dans le cadre de Territoires de paroles

Coprésentation du Théâtre Prospero et du FIL 2021

L’histoire ne s’intéresse qu’aux faits, les émotions, elles, restent toujours en marge. Ce n’est pas l’usage de les laisser entrer dans l’histoire. Moi, je regarde le monde avec les yeux d’une littéraire et non d’une historienne.

– Svetlana Alexievitch