Il y a dix ans, l’écrivaine Nelly Arcan mettait abruptement fin à ses jours, au cœur de sa trentaine. Ça se passait pendant l’édition 2009 du FIL. Pour commémorer sa présence littéraire marquante et remettre en lumière ses mots empreints d’une forte singularité, son amie, l’autrice et journaliste Claudia Larochelle, a imaginé une rencontre entre la fulgurante Montréalaise et l’Américaine Sylvia Plath, morte par suicide à l’âge de 30 ans, quarante-six ans avant Arcan, en 1963.
Au-delà de leur fin brutale, entre les deux, la parenté de lettres est frappante, voire émouvante, leur génie indiscutable, inspirant et encore criant d’actualité. À partir d’extraits de leurs nombreux textes, à travers la voix d’interprètes de talent, c’est devant le public du FIL qu’elles se rencontrent pour la première fois, pour partager de manière posthume, avec complicité, autour d’amour, de mort, de création, de mélancolie, et de révolte. Mince consolation, mais heureusement pour nous, les grandes œuvres ne meurent jamais et leurs autrices, elles, résistent à tout jamais.