LES DIMANCHES

On le savait amoureux des mots. Depuis longtemps, il les joue, les met en scène et leur donne un lieu pour se faire entendre. On l’a récemment découvert écrivain. Depuis un certain temps en effet, les dimanches, Martin Faucher écrit. Est-ce la tranquillité soudaine de sa rue, le silence qui s’impose entre ses murs, le temps qui s’étire jusqu’à l’ennui, la vie qui soudainement prend un tournant vertigineux ? Tout cela, oui. Alors, depuis un certain temps, les mots, leur sens, leur musique aussi, lui sont d’un grand réconfort.

Les dimanches ce sont tout d’abord de courts récits postés sur Facebook, puis des textes plus intimes que jamais, dit-il, il n’oserait poster sur Facebook, puis des textes écrits il y a quelques années, puis des phrases qui lui trottent dans la tête. Plus il écrit, plus c’est dimanche, peu importe le jour de la semaine. Pour notre plus grand bonheur, il a accepté de mettre en scène ses propres textes, alliant deux de ses passions, celle de l’écriture et du théâtre, dans le cadre d’un festival littéraire qui aime bien flirter avec les autres disciplines artistiques.

Depuis sa sortie de l’École de théâtre de Saint-Hyacinthe en 1982, Martin Faucher contribue activement à notre vie culturelle à titre de comédien, de metteur en scène, de professeur et d’administrateur dans le milieu des arts de la scène. Reconnu pour ses mises en scène de textes contemporains, il compte près d’une trentaine de réalisations à son actif, saluées par de nombreux prix, depuis À quelle heure on meurt ? d’après des textes de Réjean Ducharme en 1988 jusqu’à Antioche de Sarah Berthiaume, présenté récemment au Théâtre Paris-Villette. Par la diversité de ses projets, il prend part à un vaste champ de la pratique scénique, du théâtre pour la jeunesse aux cabarets littéraires. Il assume la direction artistique et la codirection générale du FTA depuis 2014.